What's new

Apocalipse - Livre des légendes

papouna

Member
Joined
May 12, 2011
Messages
22
Reaction score
0
La flotte Apocalipse, mais aussi de nombreuses autres flottes, appartiennent désormais à l’histoire de Pirate Galaxy. Au delà de leurs différences, les pilotes de toutes flottes ont su mettre leurs forces en commun pour découvrir de nouveaux systèmes, explorer de nouvelles planètes, aider les colons, mais surtout combattre l’ennemi mantis.

Durant ces nombreuses années, de l’arrivée des premiers colons à aujourd’hui, en passant par l’invasion des mantis, cette histoire, parfois ponctuée d’épisodes étranges, s’est inscrite dans le livre des légendes de la flotte Apocalipse.

C’est aussi cette richesse que partagent les pilotes de la flotte Apocalipse.

- Le Village Oublié
- La Cryonite Rouge
- Le Message
- Le Rocher de la Rose
.... Partie 1 : Térasa - L'Attaque des Mantis
.... Partie 2 : Prospérous - L'Académie
.... Partie 3 : Desai - Premier Duel
 

papouna

Member
Joined
May 12, 2011
Messages
22
Reaction score
0
Le village oublié

C’était une journée tout à fait ordinaire, et nous parcourions la planète Lustra à la recherche de mantis, dans le but de récupérer quelques morceaux de cryonite. Devant le peu de mantis qui sillonnaient la zone où nous nous trouvions, nous décidâmes de nous séparer pour augmenter nos chances.

Je partais donc en direction du sud-est, que je savais plus fréquenté par les mantis. Mon choix s’avéra vite payant, puisque je rencontrais rapidement quelques mantis à qui je faisais goûter la chaleur de mon blaster. Au gré de mes combats, j’évoluais dans différentes vallées, sans prêter une attention particulière au parcours que j’empruntais. Je constatais toutefois que les vallées devenaient plus étroites au fur et à mesure que je progressais.

Cela faisait maintenant quelques instants que le radar ne m’avait présenté aucun mantis, quand le communicateur se mit à grésiller.

« Ce n’est pas le moment » pensais-je. Je décidais de réinitialiser le dispositif mais rien à faire, le communicateur semblait hors service. Cet incident commençait à m’inquiéter car je ne pouvais pas connaître ma position avec exactitude, le dispositif de géo localisation dépendant du bon fonctionnement du communicateur.

Continuant prudemment ma route, je scrutais anxieusement mon radar, espérant tomber sur un autre pilote. Les vallées étant devenues trop sinueuses et étroites, l’ordinateur de bord refusait obstinément de me donner l’autorisation d’utiliser le moteur à poussée orbitale. J’espérais à chaque instant découvrir un espace suffisant pour décoller, et commençais à envisager la possibilité de rebrousser chemin.

Soudain, au détour d’un virage, je découvris un spectacle qui me fit pousser un grand soupir de soulagement. Face à moi, dans une étroite vallée en impasse, se dressait un petit village de colons, et je pouvais percevoir l’activité qui l’animait.

Quelle chance » pensais-je « Je vais pouvoir utiliser leur communicateur pour alerter mes compagnons ». Je repérais alors un hangar, descendais y arrimer mon vaisseau et enclenchais le verrouillage.

Quelques secondes après être sorti du vaisseau, je vis deux colons qui venaient à ma rencontre. « Bonjour étranger » me lança le plus vieux d’entre eux. « Cela fait bien longtemps que nous n’avons pas eu de visiteur ».
« Bonjour » répliquais-je. Gêné par mon arrivée impromptue, je bafouillais « Je m’excuse de ne pas vous avoir demandé l’autorisation d’arrimage, mais mon communicateur est en panne. Puis-je utiliser votre communicateur pour informer mon escouade que tout va bien ? »

Je vis alors le plus jeune des deux colons s’avancer vers moi et me tendre sa main.
« Je suis l’ingénieur du village» dit-il en souriant. «Les communications ne peuvent pas passer à cause des montagnes avoisinantes, mais je vais regarder votre communicateur pour vérifier» me proposa-t-il.
« Merci » lui répondis-je « Je ne suis pas particulièrement doué en technique »

Laissant l’ingénieur monter à l’intérieur de mon vaisseau, je suivis le vieux colon qui me proposa de partager leur repas. Ce n’était pas une grande colonie, mais ses habitants étaient accueillants, et la convivialité du repas me fit rapidement oublier les désagréments de la matinée.

Nous évoquions l’interminable bataille contre les mantis, quand l’ingénieur se présenta à moi en souriant « C’est bien ce que je pensais » me lança-t-il. « Le communicateur fonctionne correctement, vos communications ne passent pas dans ces montagnes». Rassuré, je le remerciais.

C’est alors que le vieux colon me demanda si je savais quand l’escorte qui assurera leur évacuation arrivera. Désarçonné par la question, je m’entendis répondre « Les colonies ont été évacuées il y a quelques mois déjà, sauf celles qui ont pu installer un champ de force pour se protéger ». Je ne me souvenais pas avoir vu un champ de force en arrivant, et je compris que les habitants de cette petite colonie devaient vivre dans la crainte d’un assaut mantis.

Le vieux colon haussa alors les épaules et m’expliqua qu’il y a plusieurs mois déjà, une escouade d’éclaireurs était venue leur demander de se préparer pour évacuer. Depuis, ils n’avaient jamais revu un pilote jusqu’à mon arrivée. Gêné, je promis d’en informer mon commandant dès mon retour, afin qu’on vienne les chercher.

Je pris soudain conscience que mes compagnons devaient être inquiets de ne pas avoir de mes nouvelles, et j’informais mes hôtes que je devais prendre congé. Le vieux colon et l’ingénieur proposèrent alors de me raccompagner au hangar. Je les remerciais pour leur hospitalité, et leur promettant une nouvelle fois d’informer mon commandement de leur situation, je montais à bord de mon vaisseau.

Je venais de décoller et souhaitant jeter un dernier regard sur ce sympathique petit village, j’effectuais un virage de 180 degrés. « Ce n’est pas possible » m’écriais-je dans mon cockpit. Du village que je venais de quitter, il ne restait quasiment plus rien. Seules quelques ruines de bâtiments semblaient émerger du sol, et le hangar où j’avais arrimé mon vaisseau était à peine reconnaissable.

Incrédule, je restais là de longues minutes, fixant ce qui fut autrefois un village, et tentant de trouver une explication rationnelle aux évènements. Avais-je été sujet à une hallucination ? J’effectuais alors plusieurs passages au dessus des ruines à la recherche d’une trace de vie, mais mon scanner resta désespérément silencieux. Hébété, je repris la route qui m’avait amené jusqu’ici, et après quelques minutes à slalomer entre les flans de montagne, j’entendis de nouveau une voix sortir du communicateur. Le chef d’escouade tentait de me contacter.

Soulagé d’entendre une voix que je connaissais, mais encore sonné par les évènements, je répondis brièvement, justifiant mon silence par un simple problème de communicateur sans oser évoquer ma rencontre.

De retour au sein de la flotte, je me risquais à parler d’un village détruit au milieu des montagnes à notre commandant. Je vis son visage se figer et il me raconta alors la triste histoire de ce village.

En prévision de l’invasion mantis, des escortes furent chargées de procéder à l’évacuation des villages de Lustra. C’est à ce moment là que l’invasion mantis débuta. Dans la précipitation qui suivit les premières attaques, personne ne s’aperçut qu’un village, situé dans les montagnes, n’avait pas été évacué. Ce n’est qu’une semaine après l’invasion, lorsque des colons nous informèrent que les habitants de ce village manquaient à l’appel, qu’une escorte fut envoyée pour procéder à l’évacuation. Hélas, il était déjà trop tard, les mantis avaient détruit le village et tous ses habitants avaient péri.
 

Néo_Excalibur

Active member
Joined
May 14, 2011
Messages
116
Reaction score
0
Surtout qu'il y a déjà une présentation :sneaky:
http://forum.pirategalaxy.com/viewtopic.php?f=194&t=15925
 
H

Honey

Néo_Excalibur said:
Surtout qu'il y a déjà une présentation :sneaky:
http://forum.pirategalaxy.com/viewtopic.php?f=194&t=15925

Ce n'est pas une présentation.
C'est notre livre de légendes.

- Honey -
 

papouna

Member
Joined
May 12, 2011
Messages
22
Reaction score
0
La Cryonite Rouge

C’est lors d’une soirée, dans une des auberges de Prospérous, où de nombreux pilotes aiment à se retrouver après une journée de missions, que j’ai entendu parler de l’histoire de la cryonite rouge pour la première fois.

Nous étions attablés, quelques pilotes de la flotte Apocalipse et moi-même, devant un ragoût de lapin, accompagné d’une bière de Baumar, et exagérions comme à l’habitude nos exploits du jour contre les mantis, lorsque, dans le brouhaha continu de l’auberge, je surpris, à la table voisine, un monologue qui attira mon attention.

Un mineur, portant encore sa combinaison orange d’extraction, et devant un auditoire composé de jeunes pilotes, racontait l’arrivée des premiers colons sur Aurora.
Curieux, j’abandonnais mes compagnons d’escouade et poussait ma chaise jusqu’à la table voisine.

Il m’était difficile de lui donner un âge. Quarante ans, cinquante ans, peut-être plus?
Son visage asséché par la chaleur qui règne dans les mines, laissait entrevoir un regard triste. Ses mains, victimes des assauts répétés de l’acide de cryonite, tenaient avec difficulté une fine coupe de vin. Transporté par son étonnante histoire et la sincérité de sa narration, je laissais refroidir mon ragoût.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

L’histoire du vieux mineur

Lorsque nous découvrîmes le système Véga, je fus désigné pour appartenir à la première escorte de pilotes, chargée d’accompagner les colons. La première planète qui avait été désignée pour l’installation, avait été choisie par les scientifiques, en fonction des données transmises par les sondes de reconnaissance.

Après avoir atterrit à la surface de la planète, et installé un campement temporaire, nos premières missions consistèrent à sécuriser la zone d’atterrissage, en effectuant des missions de surveillance. Puis, dès le lendemain, nous étions chargés d’explorer la planète à la recherche de lieux plus adaptés pour l’installation des camps de colons.

Le quatrième jour après notre arrivée sur la planète, et alors que notre escouade revenait d’une mission d’exploration, nous virent apparaître une lueur rouge sur notre droite, à hauteur d’horizon. L’intensité de la lueur variait, puis soudain, la planète s’illumina. Pendant les minutes qui suivirent, le spectacle fut merveilleux. Le ciel semblait parsemé de nuages colorés, prenant l’aspect d’une aurore boréale terrienne, que nous ne connaissions qu’au travers des livres d’histoire, compte tenu de notre jeune âge.

De retour au campement temporaire de la colonie, notre chef d’escouade relata à notre commandant et aux anciens l’évènement dont nous avions été témoins. Après avoir écouté nos récits, les anciens confirmèrent qu’il s’agissait probablement d’une aurore boréale, et décidèrent alors de baptiser la planète Aurora.

Dans les jours qui suivirent, aucun autre évènement de même type ne fut signalé par les pilotes. Le onzième jour après notre arrivée sur la planète, alors que je menais seul une mission de surveillance de zone et que j’effectuais des relevés, je vis une lueur rouge apparaître sur l’horizon. Ma mission étant presque terminée, je décidais d’aller voir de plus près.

Au fur et à mesure que le vaisseau s’approchait de la lueur, cette dernière me paraissait moins diffuse, comme émise par un objet. Mon impression se confirma après seulement quelques secondes de vol. Je découvrais alors un objet rougeoyant reposant sur le sol de la planète. L’objet apparaissait également sur mon radar de navigation. Cela ne pouvait donc pas être une hallucination de ma part ou une illusion d’optique. Plus surprenant encore, l’ordinateur de bord, après avoir activé par prudence le scanner, me retourna les caractéristiques d’un morceau de cryonite. Ayant toujours appris que la cryonite est un cristal de couleur verte, je lançais plusieurs scans pour vérification. L’ordinateur me confirmait à chaque fois qu’il s’agissait bien de cryonite.

Euphorique à l’idée d’avoir fait une découverte, mais surtout insouciant, je décidais de collecter cette cryonite de couleur rouge. La collecte venait à peine de commencer, quand tout à coup, un éclair aveuglant traversa le cockpit et me rendit aveugle quelques secondes.

Lorsque je recouvrais la vue, toutes les couleurs intérieures du cockpit étaient modifiées. Après un moment de surprise, je mis cela sur un effet secondaire de l’éclair et ne m’inquiétais guère plus. Après avoir interrogé l’ordinateur de bord, je constatais que la collecte s’était bien terminée, et que le morceau de cryonite se trouvait désormais à bord du vaisseau. Je programmais alors l’ordinateur de vol pour le retour à la base et je remis les moteurs en marche.

Une accélération soudaine me fit chuter. Je remontais rapidement dans le siège pour reprendre les commandes et je constatais avec stupeur que la vitesse du vaisseau était dix fois supérieure à la normale. Je remis immédiatement en fonction le système anti-accélération et, sans réfléchir, je passais alors en mode postcombustion. La vitesse atteinte était tout simplement incroyable. Je priais pour qu’un obstacle n’apparaisse pas sur le radar, car avec une telle vitesse, j’aurais été incapable de manœuvrer pour l’éviter.

Lorsque la postcombustion stoppa, je voulus vérifier si mon blaster avait également été modifié. Je pris un simple rocher comme cible et fis feu. Ce dernier fut complètement pulvérisé, alors qu’en temps normal je l’aurais à peine entamé. Grisé par cette découverte, je m’amusais pendant plusieurs minutes avec le vaisseau. Puis, pressé de montrer les nouvelles performances de mon vaisseau aux autres pilotes, je repris la direction de la base.

Je venais à peine de parcourir quelques centaines de mètres quand un nuage rouge se forma dans le cockpit et autour du vaisseau. Lentement, ce nuage rouge se détacha du vaisseau puis accélérant, il disparut en direction du sud-est. Plus étrange, l’ordinateur de bord m’indiquait que le morceau de cryonite rouge collecté ne se trouvait plus à bord du vaisseau. L’historique du journal de bord mentionnait bien sa collecte, mais rien ne permettait d’expliquer comment il avait pu disparaître.
Enfin, l’intérieur du cockpit avait retrouvé sa couleur originelle, et la vitesse du vaisseau était redevenue normale. Pendant quelques instants, ne sachant plus si j’avais rêvé ou si tout cela avait réellement eu lieu, je restais sans réaction. Reprenant peu à peu mes esprits, je continuais alors ma route vers la base.

Aussitôt arrivé, je courus raconter mon aventure à notre commandant. Il m’écouta sans réagir et, à l’issue de mon récit, me demanda de le suivre pour être auditionné par le conseil des anciens. Après avoir de nouveau raconté les évènements, et malgré quelques regards dubitatifs et le scepticisme des scientifiques, les anciens prirent la décision de faire analyser l’historique de mon ordinateur de bord et d’envoyer, dès le lendemain, une mission de reconnaissance sur la zone où s’étaient déroulés ces évènements.

Le lendemain matin, une escouade, avec notre commandant à sa tête, et à laquelle j’étais également affecté, se mettait en route en direction des coordonnées relevées dans mon ordinateur de bord. Arrivé près de la zone, un pilote indiqua avoir repéré une lueur rouge. Le commandant demanda alors à l’escouade de s’en approcher prudemment. Lorsque nous furent près de l’objet, le commandant et tous les pilotes constatèrent qu’il s’agissait bien d’un morceau de cryonite rouge. Les ordinateurs de bord confirmaient mes relevés de la veille. Tous me félicitèrent alors pour ma découverte. Calmant nos jeunes esprits, notre commandant nous demanda de nous éloigner afin de pouvoir collecter le morceau de cryonite en toute sécurité.

Son vaisseau venait à peine de se placer en position et de démarrer la collecte quand une violente explosion se produisit. Je me souviens encore avoir crié de surprise, quand j’ai vu exploser le vaisseau de notre commandant. La stupeur passée, nous nous précipitâmes tous sur le lieu de l’explosion pour lui porter secours. Hélas, sa capsule avait également été détruite. Notre commandant avait péri et la cryonite rouge avait disparu.

Choqués, nous avons lentement repris la direction de la base et pas un mot ne fut prononcé durant tout le chemin du retour.

Durant les jours qui suivirent, je ne parvenais plus à me concentrer durant les missions, pensant et repensant à la disparition de notre commandant. C’est alors que je décidais de quitter la flotte et d’acheter du matériel de mineur.

Par la suite, j’ai appris que d’autres pilotes avaient aperçu cette lueur. Certains racontent même que des vaisseaux auraient mystérieusement disparu dans cette zone. Personnellement, je n’y suis plus jamais retourné depuis la mort du commandant.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

J’avoue ne pas savoir quoi penser de cette étonnante histoire.
Avant de quitter l’auberge, j’ai demandé au mineur où je pouvais trouver cette cryonite.
Malgré mes efforts, il n’a pas voulu me confier les coordonnées exactes. Tout ce que j’ai pu savoir, c’est que la zone est située à l’extrême sud-est d’Aurora.
Curieux et intrigué, j’ai voulu en avoir le cœur net et j’ai parcouru durant 3 jours la zone indiquée. Exténué par 72 heures de recherche et, n’ayant rien trouvé qui ressemble de près ou de loin à une lueur rouge, je décidais d’abandonner.
Si l’aventure vous tente ou votre curiosité vous taquine, vous pouvez essayer de la découvrir par vous-même. Mais restez prudent! Souvenez-vous de la fin tragique du commandant.
 

UnderTiger

Well-known member
Joined
May 9, 2010
Messages
480
Reaction score
0
°O° EXTRA ! J'adore ! Mes félicitations papouna ! Ca ma scotché, j'étais en transe devant ce récit !

Mais cette histoire, c'est du bidon, non ? ( On sait jamais :p )
 

graggor

New member
Joined
Mar 2, 2010
Messages
15
Reaction score
0
Merci pour ce beau récit, je suis toujours aussi heureux de lire l'histoire de notre Flotte et d'avoir d'excellents pilotes tous unis pour continuer l'Aventure ensemble. C'est un honneur pour moi d'être à vos côtés.
Votre Amiral : GRAGGOR
 
H

Honey

Papouna, ta créativité et ton imagination me surprendront toujours. C'est un grand honneur d'avoir droit à ton amitié et un grand bravo pour ces Recits merveilleux...
Ils sont tellement beaux que je n'ose mettre les miens ^^

Je vous mets quelques contes de ma création. La nouveauté, c'est l'absence d'anonyma.
_______________

Ces contes vont vous permettre, je l'espère, de rêver.
Les Personnes dont les noms de pilotes figurent dans un des Recits et qui souhaitent le censurer sont priés de me le faire savoir en MP.
_______________

Oubliez ce que vous êtes...
Entrez dans votre Personnage,
Et considérez l'histoire suivante comme la votre !


Salutations Etrangers, mon nom est Honas dēn-ey, mais vous pouvez m'appeler Honey.
Ainsi donc vous souhaitez connaitre l'histoire de notre monde... Je vais vous la conter. Mettez-vous à l'aise, mon récit risque d'être long.

Les sables du temps, nul ne peut les arrêter, les grains s'écoulent, les années passent que nous le voulions ou non... Et pourtant, les souvenirs restent. Ce que vous allez lire est imparfait et incomplet. Néanmoins, lisez cette histoire, car, sans vous, elle ne serait pas...
Bien avant la naissance de vos arrières grands-parents, le monde était prospère. Un homme, Axas et sa femme Kalabas furent les premiers représentants de notre race à parcourir la lointaine galaxie de Vega. Ils s'installèrent sur une planète chaude et sableuse que Axas nomma Kalabesh, jugeant que le sol était de la meme splendeur que les boucles blondes de sa femme. Bien d'autres humains arrivèrent sur la planète et la ville ne cessa de grandir si bien qu'une base stellaire fut bâtie en orbite. Les habitants ne manquaient de rien et tout le monde s'entendait à merveille, la vie autour de Kalabesh était active et les premières nouvelles technologies apparurent tel que le puissant Anin-X Tank, qui, malgré son coût élevé, se rependait dans Vega.
Nul n'aurait cru que cette harmonie aurait disparu si vite...
En effet, peu après l'achèvement de la base stellaire, Kalabesh fut évacuée de toute urgence. Beaucoup ignorent encore les raisons et cherchent toujours des explications... Je pense être le seul humain de ce monde à en connaitre la cause. Voici le rapport d'un patrouilleur de Kalabesh qui date de plus de deux cent ans:

A sa majesté Axas,
Au cours de l'une de mes rondes, j'ai trouvé un pilote terrifié qui m'a raconté ceci. Un pilote aurait volé l'Anin-X Tank de la victime en question. La victime aurait poursuivi le suspect jusqu'au nord-est de la planète. La victime a affirmé avoir vu un éclair jaillir du ciel et détruire le suspect dans une formidable explosion. Je l'ai suivis avec mes hommes jusqu'au lieu en question. Nous avons trouvé une capsule de sauvetage qui fumait, une épée étincelante était plantée au dessus de celle-ci. Terrifiés, nous sommes rentrés à la base à toute vitesse avec ce rapport.

Axas et ses hommes trouvèrent un abri sur une planète volcanique non loin de Kalabesh, c'était la planète idéale pour se protéger de ce que appelaient les hommes "una action divine". Ils battirent une forteresse entourée de lave et s'y cachèrent pendant des années, ne sortant que pour se ravitailler. La planète fut nommée Axiom, en honneur à leur chef. Quand celui-ci mourru, les hommes vivaient avec la peur au ventre car cinq capsules étaient encore apparues, une épée plantée au dessus de chacune d'elles. Certains pensèrent à une déesse, d'autre à une créature maléfique, mais tous la nommèrent Damocles... Beaucoup d'habitants ont fuis Axiom et de sont installés sur ma planète, Aurora.

Je vous donnerez bien quelques détails sur moi, mais c'est une autre histoire... Revenons à celle qui nous intéresse.

J'etais donc sur Aurora quand des hommes arrivèrent devant moi alors que je me baladais. J'armais déjà mes roquettes quand l'un d'eux me contacta par la radio en m'expliquant les raisons de leur arrivée. A la connaissance, aucune "déesse" n'existait et je me suis bien moqué d'eux en les voyant de lamenter. Toutefois, le les ais accepté sur mes Terres où ils s'installèrent. Un petit hameau prit forme sur les plaines Sud enneigées de Aurora. Qui aurait cru que le monde allait être dévasté le jour suivant ?
C'était un jour comme les autres, je faisais la balade quotidienne dans les montagnes quand une lueur étrange apparut au sommet de l'une d'elle. Curieux, je m'avançais, tous les sens en alerte. Un éclair tomba à quelques mètres de mon vaisseau et un immense vaisseau apparu à l'impact suivi de quatre autre. J'armais déjà mon Blaster quand une voix résonna dans mon vaisseau : "Je te déconseille d'essayer. Écoutes-nous et sois sage !" .Terrifié je m'exécutais. Le vaisseau de tête avança, il était beau et majestueux, le petit cokpit était à peine visible. L'arrière du vaisseau, de forme rectangulaire cachait quatre puissants réacteurs. Deux avancées de chaque cotés à l'avant maintenait l'équilibre du vaisseau, les formes tranchantes de celles-ci devinait une forte pénétration dans l'air et donc une vitesse époustouflante. Sans le savoir, je me tenais devant le prototype du fameux Anin-10 Terroriseur... Une voix forte me fit trembler: "Je suis Qui Gon-Jin, et voici mes amis et associés." A sa droite, un énorme vaisseau tourna autour de moi. Mon cockpit trembla à son approche et les hublots arrières se fissurèrent sans, heuresement, éclater en mille morceaux. Contrairement au vaisseau de Qui Gon-Jin, celui-ci avait des avancées arrondies et deux fois plus grosses. Il devait être plus lent mais certeinement plus résistant. Vous l'aurez deviné, le premier modèle de l'Anin-10 Dominateur se dressait également devant moi. "Tremble devant moi Humain, tes pitoyables compagnons me nomme Damocles, une chance pour eux que j'obeisse à la loi de mon maître". Des éclairs jaillirent autour de moi, ils venaient du vaisseau à gauche de Qui Gon-Jin. L'appareil était fin et terrifiant, une paire d'ailes en croix soutenait de puissants missiles. "Le vaisseau que tu vois a été conçu pour résister à ma foudre, je l'ai nommé Le Parsec et il est rapide, alors n'essayes pas de me duper Humain, car nul n'échappe à Godzilla". Deux prototypes de l'Anin-10 Constructeur arrivèrent à ma hauteur, munis de boucliers et d'une auréole verte qui éclairait le ciel et donnait à la scène une atmosphère pesante. "Mon nom est Exar Kun, et voici mon fidèle ami Enyo. Avec nous, nos amis sont invincibles..."
C'est alors qu'une discussions qui restera à jamais dans la mémoire débuta:

" Honas dēn-ey, nous t'avons choisi pour que tu te souviennes du passé de notre monde. Une armée d'extra-terrestre redoutables nommés les Mantis seront là demain et ils vous massacreront. Nous allons sauver des hommes des envahisseurs en les envoyant dans le futur mais tu seras le seul à te souvenir du passé. Nous ne pouvons pas sauver tout le monde... " dit Qui Gon-Jin.
"A présent, tu vas quitter ce monde. Nous veillerons sur la paix dans la galaxie" déclara Damocles.
"Bonne chance."
Tous me tirèrent dessus en meme temps, mon vaisseau explosa et la capsule de sauvetage aussi. Le néant m'enveloppa. Je fermais les yeux...de la lumière... puis plus rien.

Quand j'ouvris enfin les yeux, j'étais dans ce monde que nous connaissons, sous la domination de la Reine Mantis. Fou de rage, je décidais de trouver la reine et de l'anéantir.

Une nouvelle épopée débutait,
Une nouvelle vie pour moi commençait...


Fin du premier conte de la Trilogie du Livre Un.


- Honey -
 

florentc

New member
Joined
Jun 22, 2011
Messages
19
Reaction score
0
tres belle histoir papouna et honey :mrorange: :mrorange:
 

papouna

Member
Joined
May 12, 2011
Messages
22
Reaction score
0
Le Message

Tout semblait calme autour de la planète Mars. Nous n’avions pas vu l’ombre d’un mantis depuis un bon moment. Pourtant, des mouvements de vaisseaux ennemis avaient été signalés à proximité de la porte stellaire ces derniers jours. Je me demandais si les autres pilotes avaient également ce sentiment étrange que quelque chose était en train de se préparer. Si nous avions la certitude que les mantis nous attaqueraient, nous ne savions ni quand, ni quelle planète serait leur première cible.

Comme beaucoup de jeunes pilotes, j’avais été affecté dans une escouade de pilotes plus expérimentés. L’officier, commandant l’escouade, et les autres pilotes avaient participé à la plupart des grandes batailles contre les mantis. J’appréciais leur présence rassurante et leur sagesse. Ils n’étaient pas très bavards mais chacun de leurs conseils m’était précieux.

Ce jour là, notre mission consistait à surveiller les mouvements mantis à proximité de la planète Mars, et nous attaquions une nouvelle révolution autour de la planète quand, rompant le silence du vaisseau, la voix implorante d’un homme sortit du communicateur. L’homme se présentant comme un colon, suppliait qui l’entendait de venir secourir sa famille. Avant qu’il ait eu le temps de nous indiquer où il se trouvait, la communication fut interrompue. L’officier tenta à plusieurs reprises de le contacter pour connaître sa position, mais il n’obtint aucune réponse.

J’entendis alors l’officier prendre contact avec le quartier général pour savoir si l’appel avait été localisé et quelles étaient les instructions. Malheureusement, la brièveté de l’appel avait seulement permit de déterminer qu’il provenait du système Mizar. En l’absence d’informations précises et d’ordre de l’état major, nous ne pouvions rien faire pour aider ce malheureux et sa famille.

J’enrageais de ne pas pouvoir porter secours à ces colons, quand la voix de l’officier retentit de nouveau dans le communicateur. Plusieurs escouades, dont la nôtre, venaient de recevoir l’ordre de se rendre dans le système Mizar, pour une mission de secours. Curieusement, nous ne disposions que d’une heure pour la mission, et nous devions enclencher tous nos dispositifs d’enregistrement, comme pour une mission de reconnaissance. Je compris alors que si l’état major avait autorisé cette mission, c’était aussi pour connaître les positions et les mouvements des mantis dans le système Mizar. Cela m’importait peu, l’essentiel était que nous allions porter secours à cette famille.

Nous firent rapidement route vers la porte stellaire, que nous franchîmes en compagnie d’autres escouades, et nous prîmes la direction de la planète Baumar. Chaque escouade, participant à cette mission, devait effectuer sa recherche sur une planète précise du système Mizar. Arrivés en orbite, l’officier ordonna que nous restions groupés, la planète grouillant de mantis, nous ne pouvions pas nous permettre de nous séparer.

Nous descendîmes sur la planète et débutâmes notre mission. La présence de nombreux mantis sur la planète rendait la recherche périlleuse et nous évitions, autant que possible, d’engager le combat. Après une heure de recherche sans résultat, l’officier ordonna la remontée en orbite, et nous informa que les autres escouades étaient également bredouilles.
Nous devions rentrer, et j’étais déçu de ne pas avoir pu trouver ces colons.

Nous venions à peine de prendre la direction de la porte stellaire, quand il me semblât percevoir une voix de femme sortant du communicateur et prononçant quelque chose comme « ... 67 ». J’interrogeais alors l’ordinateur pour en connaître l’origine, mais je n’en trouvais aucune trace. « Ce n’est pas possible » pensais-je.

Pour avoir le cœur net, je demandais aux autres pilotes s’ils avaient reçu la communication. Ils répondirent tous par la négative. Ne voulant pas admettre que j’avais pu être victime de mon imagination, je mis cela sur un dysfonctionnement du matériel et je réinitialisais le dispositif de communication. Le reste du vol se passa sans incident.

Nous attendions en orbite de la porte stellaire la dernière escouade qui revenait de la planète Ob, quand j’entendis de nouveau cette voix de femme qui semblait sortir du communicateur. Cette fois, je compris nettement « 41 67 ». Cela ressemblait à des coordonnées, mais je n’osais pas demander une nouvelle fois aux autres pilotes s’ils avaient reçu une communication.

J’avais la certitude que nous avions raté quelque chose, mais mes idées se bousculaient. Me prenant la tête entre les mains, j’essayais de me concentrer tout en me parlant à moi-même « On va me prendre pour un fou. Je ne sais même pas s’il s’agit de coordonnées ! Et quelle planète ? »

Alors que nous nous apprêtions à franchir la porte stellaire, je décrochais de l’escouade et prenais instinctivement la direction de la planète Baumar. Je fus le premier surpris par mon geste, ma réaction n’avait rien de logique.

J’allais enclencher le vol interplanétaire quand j’entendis gronder la voix de l’officier dans le communicateur. « Mais qu’est ce que tu fais? Reviens immédiatement en formation, c’est un ordre ». Je répondis en bredouillant « Je ne sais pas …. Je dois vérifier quelque chose. ».
Ce qui était vrai. Je ne pouvais pas partir sans vérifier ce qui se trouvait aux coordonnées que je croyais avoir entendues. L’officier, plus incisif, me lança « Tu veux vérifier quoi ? Reviens immédiatement ou ça va barder pour ton matricule ».

J’avais l’estomac noué, je risquais de sévères sanctions et je ne parvenais pas à me convaincre de faire demi-tour. J’eus juste la force de répondre « Je crois savoir où il est ». Il y eu alors un long blanc dans le communicateur et j’entendis alors la voix de l’officier me répondre d’un ton plus calme « Suis ton intuition, mais sois prudent ! ». Il n’en fallait pas plus pour me redonner confiance, j’enclenchais le vol interplanétaire et descendais à la surface de la planète Baumar dès mon arrivée.

Les vols interplanétaires et notre première recherche avaient bien entamé ma réserve d’énergie, et il ne me restait plus de 40% d’autonomie. Je devais faire attention de ne pas la gaspiller inutilement, et je m’appliquais à éviter les combats, comme les anciens de l’escouade me l’avaient appris. Après plusieurs minutes de vol et quelques postcombustions pour éviter les mantis, j’arrivais à proximité de la position 41/67. Ralentissant mon allure, je surveillais mon radar en espérant un signal du vaisseau du colon.

Par chance, la zone semblait calme et seulement deux mantis apparaissaient en périphérie de mon écran radar. Je me trouvais encore à bonne distance de la position 41/67, et je réfléchissais à la meilleure manière de contourner ces mantis quand leur attitude attira mon attention. En effet, ils restaient en position stationnaire, ce qui n’est pas dans l’habitude des mantis.

Curieux, je décidais de me rapprocher. Au bout de quelques secondes, je vis apparaître sur le radar un vaisseau de colon, mais également deux autres mantis. Je stoppais immédiatement ma progression pour ne pas être repéré, et je compris alors pourquoi les vaisseaux mantis restaient immobiles. Ils jouaient avec le vaisseau du colon comme un animal avec sa proie.

Je n’étais pas de taille à les affronter seul, et je ne savais pas si les colons étaient encore vivants. Les autres pilotes devaient désormais être dans le système Sol et je regrettais qu’ils ne soient pas à mes cotés. Cherchant à me donner du courage, je lançais alors sur le canal escouade un court message
« Besoin d’aide, position 43/70 sur Baumar » et je pris le parti d’essayer d’attirer les mantis vers moi pour gagner du temps.

Je commençais à avancer sur les quatre mantis quand une réponse de l’officier me parvint dans le communicateur « Tiens bon, nous sommes là ». J’avais à peine établi le contact visuel avec les mantis quand je vis arriver en postcombustion les quatre autres vaisseaux de l’escouade.

Plutôt que rentrer à Sol, l’officier et les autres pilotes avaient décidé de me suivre de loin pour m’épauler. C’étaient vraiment des sacrés pilotes, il ne leur fallu que quelques dizaines de secondes pour abattre les mantis et sécuriser le zone. M’approchant du vaisseau du colon, je constatais qu’il était en piteux état. La plupart des ses équipements devaient être détruits, ce qui expliquait l’absence de réponse à nos appels.

L’officier annonça alors qu’il prenait en charge le transfert des colons à son bord.
Après quelques minutes, L’officier repris contact « Nous avons un autre problème, j’ai récupéré les deux parents mais ils ont mis leur petite fille dans la capsule pour la protéger, et se sont éloignés pour attirer les mantis sur eux. Ils sont incapables de dire avec précision où elle se trouve et ils ont déconnecté la balise de la capsule pour qu’elle ne puisse pas être localisée par les mantis »

Un sentiment mêlé de rage et d’angoisse m’envahit alors. Je pensais à cette gamine seule dans une capsule à la merci des mantis.

Alors que l’officier discutait avec les autres pilotes sur la meilleure tactique à suivre, un sentiment étrange m’envahit. Quelque chose clochait. Cherchant un semblant de réponse sur le radar, je pris tout à coup conscience que nous avions trouvé le vaisseau des colons en position 43/71. Ce n’était pas la position que j’avais entendu. Je m’insérai alors dans la conversation des pilotes « Peut-être que ... », mais l’officier me coupa « vas-y, on te suit ».

Sans attendre, je fonçais vers la position 41/67. A ma grande joie, je découvris au visuel une capsule qui semblait en bon état. Euphorique, je me plaçais immédiatement au dessus de la capsule, prêt à la défendre bec et ongles, tout en hurlant dans le communicateur « Elle est là, elle est là, … ».

L’escouade me suivait de près, et ll’officier se plaça immédiatement près de moi, me donnant l’ordre de m’écarter pour collecter la capsule et réunir ainsi toute la famille.

Dès la capsule collectée, l’officier ordonna « On ne traine pas ici. Tous en orbite et direction la porte stellaire ».

Durant le voyage du retour, et malgré la joie d’avoir retrouvé ces colons, je sentais mon estomac se nouer de nouveau. J’avais désobéi à un ordre de mon supérieur et j’avais certainement mis toute l’escouade dans une position délicate vis-à-vis de l’état major. J’allais passer un mauvais moment

A peine étions arrivés nous en orbite de la planète Terre que l’officier m’annonça « Rejoins moi au QG dans trente minutes, le commandant veut nous voir ».

Je sentis comme un coup de massue. Je ne savais pas ce qui m’attendait et je devrais certainement justifier mes actes. Sans conviction, je consultais l’ordinateur de bord, mais je ne trouvais aucune trace des communications. « Je suis dans un sacré pétrin » pensais-je. Je sorti alors du vaisseau et pris la direction du QG.

Arrivé devant le QG, je vis mon chef d’escouade en conversation avec notre commandant. Il n’était pas fréquent de rencontrer directement le commandant, et lorsque cela devait se produire, ce n’était jamais bon signe.

Me voyant arriver, ils mirent fin à leur conversation, et le commandant, se dressant face à moi, me dit sèchement « Ce que tu as fait aujourd’hui est inadmissible! On n’abandonne jamais son escouade. La véritable force d’une escouade est la confiance qui existe entre ses membres. Les autres pilotes ont pris des risques en venant à ton aide alors que toi tu ne leur as pas fait confiance. Je laisse ton officier décider de la sanction»
Le sermon terminé, le commandant repartit vers l’intérieur du QG, me laissant seul avec l’officier.

Honteux et n’osant plus lever les yeux, j’attendais que l’officier m’annonce mon exclusion de l’escouade, quand il m’ordonna simplement « Allons à ton vaisseau ».

Arrivé à mon vaisseau, l’officier interrogeât l’ordinateur de bord à la recherche d’une éventuelle communication. « Je n’ai rien trouvé non plus, et pourtant je suis certain de ne pas avoir rêvé » hasardais-je. L’officier se retourna alors vers moi « La science ne peut pas tout expliquer. Il existe dans l’univers des forces qui relient tous les êtres vivants. Tu as encore beaucoup de choses à apprendre …». J’étais déboussolé par sa réponse mais il ne me laissa pas le temps de réagir et, délaissant l’ordinateur de bord, il ajouta « Suis-moi, nous sommes attendus ».

Nous prîmes alors la direction du mess où je découvris que de nombreux pilotes fêtaient la réussite de la mission. L’officier se retourna vers moi et me lança « Oublie tout ça et amuse toi ». Puis m’abandonnant au milieu des festivités, je le vis rejoindre une table où se trouvaient les trois autres pilotes de notre escouade.

De là où je me trouvais, je voyais l’officier et les autres pilotes converser et jeter de temps en temps un regard dans ma direction. « Certainement qu’ils ne me veulent plus dans l’escouade et qu’ils discutent de ma sanction » pensais-je. Prenant alors mon courage à deux mains, et décidé à faire amende honorable, je pris la direction de leur table. « Je tiens à vous présenter mes excuses. Je n’aurai pas du agir seul et quitter l’escouade », dis je simplement.

L’officier regarda alors d’un air interrogateur chacun des trois autres pilotes qui opinèrent de la tête et se tournant vers moi me fit signe de m’assoir à leur table.

Je ne me souviens plus des détails de cette soirée. Habitué au jus de carotte, mon esprit s’est vite embrumé aux effluves des différents alcools de Lune, que les pilotes me présentèrent en guise de sanction. Ce dont je suis certain, c’est que ce jour là je suis devenu l’un des leurs, partageant désormais avec eux bien plus que le simple serment de pilote.
 

papouna

Member
Joined
May 12, 2011
Messages
22
Reaction score
0
Le Rocher de la Rose : Partie 1 - Térasa - L'Attaque des Mantis

« A table Kénalia »
Une voix sortant de sous les arbres se fit entendre « J’arrive maman »
Une jeune fille accourut, quelques feuilles dans sa chevelure trahissaient sa nature sauvageonne.
Arrivée près de la porte, elle s’épousseta rapidement, enlevant les brins d’herbe encore accrochées à sa robe, et se précipitât dans la pièce qui faisait office de cuisine.
« Je suis là »
« Encore à grimper aux arbres pour regarder passer les vaisseaux »
Un large sourire éclaira le visage de Kénalia
«Oui maman, ils sont comme les oiseaux, superbes et majestueux »
La mère secoua la tête d’un air de réprobation, et posa une marmite encore fumante devant Kénalia qui s’exclama « Ca sent bon »
« Enfin, tu t’intéresses à ce que fait ta maman »
La feuille fille partit d’un grand éclat de rire. « Toujours maman »
La mère ne pu s’empêcher d’accompagner le rire de sa fille « Petite insolente »

Le repas terminé, la jeune fille sortit de la ferme en courant.
« Où vas-tu encore ? »
« Voir les champs d’oncle Andrius »
« Sacré gamine. Les vaisseaux et les fleurs, c’est tout ce qui l’intéresse » murmura en souriant la maman.

Depuis la mort de son père, Kénalia s’était toujours intéressé aux vaisseaux. Elle en connaissait tous les détails. De l’Anin 1450 aux GC fusion, en passant par la série des Anin 2000, Anin D35 et autres fleurons des industries Antares, elle était devenue incollable sur les différentes technologies embarquées et les caractéristiques techniques des vaisseaux.
Elle devait en partie cette curiosité au métier de pilote que son père exerçait. Mais Kénalia n’en avait pas pleinement conscience, elle n’avait que 5 ans quand un terrible accident lui enleva son père.

A l’époque, un courant d’espoir avait parcouru toutes les planètes. Les scientifiques pensaient avoir découvert une nouvelle forme d’énergie qui devait permettre aux humains de prendre enfin l’avantage sur les mantis.

Cette découverte se matérialisait sous la forme d’un cristal plus rare que la cryonite, et qui avait été baptisé le graviton. Les scientifiques commençaient à peine à en comprendre les propriétés, les recherches se heurtant à plusieurs difficultés. En effet, plusieurs types de gravitons avaient été découverts, ce qui augmentait la complexité des travaux. Mais surtout, ce cristal était très instable, et de nombreux incidents s’étaient déjà produits lors de leur manipulation.

Le jour de sa disparition, le père de Kénalia était chargé, avec son escouade, d’escorter un convoi transportant des gravitons de la planète Goya vers un laboratoire de la planète Terasa.
Malgré les précautions prises, et une installation rigoureuse des gravitons dans la soute du vaisseau cargo, l’instabilité des gravitons augmenta rapidement après quelques minutes de vol. Les scientifiques à bord du vaisseau cargo ne purent rien faire pour contenir la réaction qui s’amorçait.

Des gravitons explosèrent, provoquant une réaction en chaine et l’explosion de la totalité de la cargaison. La violence de cette explosion fut telle qu’elle illumina le ciel de toutes les planètes du système Antares pendant plusieurs secondes. Le bilan fut effroyable. Tous les vaisseaux du convoi furent pulvérisés, tuant sur le coup leurs occupants.

Kénalia était arrivée en haut de la colline et s’arrêta pour contempler le paysage qui s’offrait à elle. Des champs de roses, reprenant toutes les nuances des couleurs de l’arc en ciel s’étendaient à ses pieds. « C’est toujours aussi magnifique » s’exclama-t-elle. Elle s’assit devant le tableau ainsi formé et se mit doucement à rêver.

Elle aimait ces moments de solitude où elle tentait d’imaginer la surface de la planète origine, que les plus anciens écrits nommaient aussi la planète Terre. Elle en avait découvert de nombreuses images à la bibliothèque principale de Terasa. La diversité de la faune et de la flore de cette planète l’avait éblouie. Les merveilleux animaux qui la peuplaient, et dont elle ne parvenait jamais à retenir le nom, ainsi que la diversité et la beauté des fleurs qui y poussaient, n’étaient qu’enchantement.

Les rares fragments connus de ce lointain passé avaient été amené par les premiers humains qui s’installèrent en ce lieu de la galaxie. La rose était l’une des rares fleurs qui avait réussi à survivre au périlleux voyage auquel avait du faire face la grande expédition.

Elle était aussi un des liens qui subsistait encore entre ce monde origine et le monde que la jeune fille connaissait. Kénalia avait toujours été fascinée par cette fleur dont la douceur des pétales était en totale opposition avec l’agressivité de ses épines.

Brisant la quiétude de l’endroit, un faible bourdonnement la fit sortir de sa douce torpeur. Elle redressa la tête à la recherche de ces oiseaux de métal dont elle devinait la présence. Le bourdonnement se transformait progressivement en un bruit plus sourd. Pourtant elle ne pouvait toujours pas apercevoir un vaisseau, malgré un ciel parfaitement dégagé.
« Mais où sont-ils ? »
L’intensité augmenta brutalement, et Kénalia vit soudainement apparaître des dizaines de vaisseaux.
« Les voila » s’écria-t-elle.
« Ils sont bizarres » pensa-t-elle «Ils ne volent pas en formation»

Kénalia était captivée par le spectacle, mais les vaisseaux étaient bien trop loin pour qu’elle puisse deviner leur forme. Le nombre de vaisseaux augmentait toujours, et l’ensemble ressemblait désormais à un gigantesque essaim. Plusieurs groupes de vaisseaux sortirent alors de la nuée, et s’en éloignèrent à grande vitesse dans des directions différentes. Un de ces groupes prit la direction de la colline où trouvait.la jeune fille.

Kénalia pouvait désormais distinguer la curieuse forme des fuselages. Elle eut à peine le temps de comprendre qu’il s’agissait de vaisseaux mantis que ces derniers piquèrent vers la vallée.
Se retournant, elle vit avec stupeur la ferme se transformer en un immense brasier.

« Maman » hurla Kénalia, qui se mit à courir aussi vite que lui permettait la pente de la colline. Elle chuta plusieurs fois mais, ne prêtant guère d’attention à ses genoux en sang et aux fortes écorchures qu’elle s’infligeait, elle reprenait inlassablement sa course en direction de la ferme.

Arrivée près de la ferme, elle stoppa sa course. Elle venait d’apercevoir un homme agenouillé. Elle reconnut immédiatement son oncle Andrius qui semblait tenir quelque chose dans ces bras. Tremblante, elle s’avança lentement. L’homme s’aperçut de sa présence, et après avoir posé le corps qu’il portait, se précipita vers elle.
« Non, n’avance pas, tu ne peux plus rien faire » Il essaya de l’attraper, mais la jeune fille plus vive parvint à l’éviter.
Arrivée près du corps, Kénalia poussa un hurlement, tomba sur ses genoux ensanglantés, et saisit délicatement la main de sa mère.

Soudain, un éclair illumina la cour. Kénalia sentit un souffle chaud la parcourir et un violent choc la fit chuter. Sa tête lui faisait mal, et malgré ses efforts, elle ne parvenait pas à se relever.

Elle chercha alors du regard son oncle, mais le nuage de poussière qui l’entourait lui permettait à peine de voir sa main, tenant toujours celle de sa mère.
Elle voulut appeler, mais aucun son ne réussit à sortir de sa gorge. « Maman, oncle Andrius, … »
Les larmes et la poussière environnante lui brûlaient les yeux.
La jeune fille avait déjà perdu la notion du temps quand elle cru entendre le moteur d’un vaisseau.

Elle sentit alors ses forces l’abandonner. Son corps semblait basculer en arrière tandis que la nuit l’enveloppait progressivement.
Une voix dans le lointain brisa le silence qui l’entourait « Par ici, il y a des survivants »
Kénalia ferma les yeux.
 

papouna

Member
Joined
May 12, 2011
Messages
22
Reaction score
0
Le Rocher de la Rose : Partie 2 - Prospérous - L'Académie

Lorsqu’elle se réveilla, Kénalia était déboussolée. Elle ne reconnaissait ni l’endroit où elle se trouvait, ni la femme en blanc qui s’affairait dans la pièce.
Violemment, les souvenirs remontèrent à la surface.
« Maman » cria-t-elle en se redressant brusquement dans le lit.

Un homme entra précipitamment dans la chambre et elle reconnut tout de suite son oncle Andrius.
« Où est maman ? » demanda-t-elle en éclatant en sanglots.
Andrius fit un signe négatif de la tête et accueillit le visage de la jeune fille au creux de son épaule.

« Pourquoi ? Que s’est-il passé ? » Réussit-elle à prononcer entre deux sanglots.

Son oncle Andrius lui expliqua que la planète Térasa avait subit une terrible attaque de la flotte mantis.
Elle était restée inconsciente pendant près de huit heures, et ils avaient été évacués en urgence avec d’autres colons vers la planète Prospérous, dans le système Gémini.

Fort heureusement, les blessures de la jeune fille étaient superficielles. La roquette était tombée trop loin pour que les éclats l’atteignent. Le souffle de l’explosion avait projeté de nombreux débris, et c’est l’un d’eux qui avait atteint Kénalia. Lui-même avait été assommé et était resté inconscient pendant plusieurs minutes.

Elle ravala ses sanglots, inspira fortement et s’exclama «Je veux combattre les mantis ».
Andrius fut un instant décontenancé «Mais tu n’as que 16 ans. Tu es beaucoup trop jeune»
«Je veux les combattre » insista Kénalia.
Andrius savait que dans son état, toute discussion était inutile. Aussi, préféra-t-il gagner du temps.
« Prends quelques jours pour te reposer et réfléchir. Si dans 2 semaines, tu n’as pas changé d’avis, je t’obtiendrai un rendez-vous à l’académie» Promit-il.
« D’accord » répondit-elle en essuyant une partie de ses larmes.
«Elle aura oublié cette idée insensée dans quelques jours » pensa-t-il.

« J’ai quelque chose pour toi » ajouta son oncle, et il sorti de sa poche un collier, au bout duquel se trouvait un cristal renfermant un bouton de rose.
Kénalia prit l’objet et s’effondra dans les bras de son oncle, sans réussir à contenir les larmes qui glissaient silencieusement sur ses joues.
« Merci, mon oncle »
Ce collier était un cadeau que lui avait fait son père, lors d’une de ses rares permissions. Lorsque ce dernier disparut, Kénalia, du haut de ces 5 ans, l’avait offert à sa mère pour essayer de la consoler. Depuis lors, le collier n’avait plus jamais quitté le cou de sa mère.

Deux semaines s’écoulèrent. Kénalia s’était rapidement remise de ses blessures, et elle avait trouvé refuge, avec son oncle, dans un logement que les colons de Prospérous avaient mis à leur disposition.

Andrius avait oublié la folle demande de Kénalia. Aussi, fut-il de nouveau surpris lorsque la jeune fille se planta devant lui « Mon oncle, les deux semaines sont passées. Je veux combattre les mantis »
Le visage d’Andrius se figea. Il venait de reconnaître l’éclat qui brillait dans les yeux de Kénalia. C’était le même regard qu’arborait sa mère quand elle avait décidé quelque chose. Il savait que rien ni personne n’aurait alors été capable de la faire changer d’avis.
Il soupira « En plus, elle a la même force de caractère que son père »

«Je vais tenir ma promesse et je t’obtiendrai un rendez-vous avec le commandant de l’académie de Prospérous.» répondit-il à contre cœur.
Kénalia se précipita alors dans les bras d’Andrius et l’embrassa sur la joue « Merci mon oncle »
«J’espère seulement que tu renonceras à cette idée. Je n’ai pas envie de te perdre » pensa-t-il.

Le soir même, respectant sa promesse, Andrius emmena Kénalia sur la base pour y rencontrer le commandant de l’académie.
« Maintenant tu dois te débrouiller toute seule »
Kénalia esquissa un sourire « Ne t’inquiète pas »
Andrius lui indiqua une porte « C’est là, moi je t’attends ici »

Kénalia regarda un instant son oncle, et sans hésiter, frappa à la porte.
« Entrez » tonna alors une voix. Kénalia sursauta brièvement, entra et referma la porte derrière elle « Bonjour commandant. Elève Kénalia. Je souhaite devenir pilote »
Le commandant regarda ce petit bout de femme plantée devant lui et éclata de rire.

« Commandant, je veux combattre les mantis » lança Kénalia en le regardant droit dans les yeux.
Le rire de l’officier stoppa. Il avait rarement vu un candidat faire preuve d’autant d’assurance.
Il lui semblait difficile de la raisonner et il choisit l’option de la mettre à l’épreuve.

Il invita par un geste Kénalia à s’assoir.
« Soit ! Nous avons besoin de pilotes et je veux bien vous donner une chance, mais si un instructeur juge que vous ne faites pas l’affaire, j’arrête tout et je n’entends plus parler de vous. C’est à prendre ou à laisser »
« Marché conclut » répondit Kénalia en tendant la main
« Andrius m’avait prévenu qu’elle était la digne fille de son père, mais je ne m’attendais pas à une telle détermination » pensa l’officier en serrant la main de la jeune fille.

Durant quelques jours, les autres élèves tentèrent de la taquiner sur son jeune âge en l’affublant de surnoms infantiles Constatant que cela n’avait aucune prise sur Kénalia, et impressionnés par ces yeux d’où n’émanait que tristesse, ils finirent par la laisser tranquille.

La jeune fille s’investissait dans la formation avec une telle intensité, que ses instructeurs ne pouvaient pas la mettre en défaut. Ces derniers, ainsi que ses camarades, étaient stupéfaits de découvrir qu’elle connaissait parfaitement les vaisseaux et leurs technologies.

Deux mois s’étaient écoulés depuis son entrée à l’académie, quand le commandant la convoqua.
« Bonjour commandant, vous avez demandé à me voir ? »
« Bonjour élève Kénalia. Asseyez-vous. »
La jeune fille sentait ses jambes se dérober sous elle et prit rapidement le siège que le commandant lui avait désigné. « Pourquoi je m’inquiète, je n’ai rien à me reprocher » pensa-t-elle.
« Je vous ai fait venir pour parler de la suite de votre formation à l’académie. Cela fait environ un mois que vous êtes ici, et si j’entends bien le message de vos instructeurs, vous êtes désormais prête pour attaquer la seconde partie de la formation. Par conséquent, dès demain matin, vous rejoindrez la section 4 et vous vous présenterez au lieutenant de la section pour vos premières leçons de pilotage »
« Merci Commandant »
« Vous pouvez disposer »

Dès la fin des cours, Kénalia courut rejoindre Andrius pour lui annoncer la bonne nouvelle.
« Mon oncle, ca y est, je vais piloter » s’écria-t-elle, en entrant dans leur petit logement.
Andrius occupé dans une préparation culinaire, grogna juste un « Félicitations Kénalia »
L’absence de réaction d’Andrius surprit un instant la jeune fille, mais déjà son esprit vagabondait dans les étoiles, où elle s’imaginait aux commandes de son vaisseau.

Le lendemain, Kénalia se présenta à la section 4 comme convenu, et demanda à rencontrer le lieutenant. Un élève lui indiqua l’officier dont la jeune fille ne voyait que le dos. Ce dernier se retourna.

« Oncle Andrius ! » s’exclama-t-elle
« Elève Kénalia, je ne veux pas entendre autre chose que lieutenant ici. Vous êtes à l’académie» répondit sèchement l’oncle
Surprise par le ton, Kénalia fit un pas en arrière « Oui, lieutenant »

La première journée consistait en une visite du hangar, l’apprentissage des procédures internes de la section et la rencontre des techniciens chargés de s‘occuper des vaisseaux.
Cette première journée terminée, Kénalia retrouva son oncle comme à l’accoutumée.
« Désolé mon oncle, je ne voulais pas être impoli ce matin. Mais qu’est ce que tu fais à l’académie ? Tu étais au courant ? Pourquoi tu ne m’as rien dit ? … »
Andrius se mit à rire, coupant net le flot de questions « J’étais déjà pilote que tu ne marchais pas encore à quatre pattes. Mais je te préviens, je ne te ferai pas de cadeau. Je ne tiens pas à perdre ma nièce après avoir perdu ma sœur à cause de ces fichus mantis »

Kénalia déposa un baiser sur la joue de son oncle « Ne t’inquiète pas, je serai prudente »

Les jours suivants ne furent que plaisir et délectation pour Kénalia. Etre aux commandes d’un vaisseau était un rêve devenu enfin réalité.
Chaque journée se déroulait selon la même chronologie. Débriefing le matin, pendant lequel le lieutenant expliquait aux élèves les grands principes, et cours de vol l’après-midi, où les élèves mettaient en pratique les enseignements du matin.
Chaque élève devait être capable de maîtriser les principes de base du pilotage, ainsi que les différentes technologies, et cela pour chaque type d’Anin 2000.

En fonction des résultats, le lieutenant Andrius déterminait quel type de vaisseau était le plus approprié pour chaque élève. La conclusion était sans appel pour Kénalia. La jeune fille avait une forte prédilection pour le vaisseau de type tempête.

Après environ quatre semaines, Kénalia constata qu’il y avait plus de monde que d’habitude, en arrivant au débriefing du matin. Le commandant était présent et discutait avec son oncle. Il y avait aussi de nombreux officiers qu’elle n’avait jamais rencontrés.

Dès que tous les élèves furent installés, le commandant prit la parole
« Aujourd’hui, vous allez abandonner les Anin 2000 et passer sur GC Fusion. La première partie de l’entrainement pratique est terminée. Vous avez acquis les notions essentielles du pilotage mais le plus dur reste à faire. Vous allez désormais apprendre à combattre. Vous formerez des escouades qui seront chacune sous le commandement d’un officier ici présent. Le lieutenant Andrius vous donnera vos affectations »

Un brouhaha parcouru la salle de débriefing et le lieutenant Andrius dut s’y reprendre à deux fois pour obtenir le silence. A la lecture des listes, Kénalia découvrit qu’elle se trouvait affectée dans l’escouade de son oncle, et que son vaisseau serait désormais un GC Tempête Fusion.

Les semaines suivantes furent éprouvantes pour Kénalia. Les entrainements au combat sollicitaient durement les pilotes. Les accélérations, les manœuvres et surtout la longueur des séances mettaient à rude épreuve son corps à peine sorti de l’adolescence. Mais Kénalia n’était pas du genre à baisser les bras. Quand la fatigue devenait trop forte, elle portait la main à son collier et y puisait la force nécessaire pour continuer.

Le lieutenant Andrius était conscient des difficultés rencontrées par la jeune fille, et il espérait toujours qu’elle finirait par abandonner. Toutefois, il ne pouvait que constater qu’elle était parfaitement à l’aise aux commandes d’un vaisseau. Pire, sa ténacité et ses talents de pilote faisait d’elle l’une des meilleures élèves de l’académie.
 

papouna

Member
Joined
May 12, 2011
Messages
22
Reaction score
0
Le Rocher de la Rose : Partie 3 - Desai - Premier Duel

Cela faisait plusieurs semaines que les élèves répétaient toujours les mêmes figures et les mêmes techniques de combats. A l’enthousiasme des premiers jours avait succédé l’impatience des élèves, et plus particulièrement de Kénalia.

« A quand de véritables engagements » pensa-t-elle en entrant dans la salle de débriefing.
Quelle ne fut pas sa surprise quand elle découvrit que le programme de la journée comprenait un duel. Chaque pilote devrait combattre son chef d’escouade en combat singulier.
Son euphorie retomba quand elle comprit que ce duel se ferait avec des Anin 2000.
« J’aurai préféré prendre mon Tempête Fusion » se dit-elle

Le débriefing terminé, les élèves récupérèrent chacun un Anin 2000. Kénalia serait aux commandes d'un Anin 2000 Tempête.

En sortant du hangar, Kénalia s’aperçut que son oncle avait abandonné son ingénieur, et pilotait désormais un tank. « Ca va être très dur » pensa-t-elle

Lors de ces recherches à la bibliothèque de l’académie, Kénalia avait découvert que son oncle Andrius avait remporté des tournois par le passé, et qu’il était aussi reconnu comme l’un des meilleurs pilotes de tank de sa génération.

Les duels devaient se dérouler sur une autre planète. L’escouade engagea un vol interplanétaire et atterrit sur la planète Desai, après plusieurs minutes de vol.
C’était la première fois que Kénalia découvrait le sol de planète. Elle fut impressionnée par les squelettes géants qui s’y trouvaient, et la curieuse forme des bâtiments.
« C’est la civilisation disparue » pensa-t-elle, en se remémorant les histoires qu’elle avait lues sur cette planète.

Le communicateur mis fin à ses pensées. Le lieutenant Andrius annonçait l’ordre des combats. Kénalia passerait en dernier.

Le premier combat débuta.
Le lieutenant semblait être capable de prévoir chaque réaction de son adversaire, et il parvenait à éviter les attaques grâce à des manœuvres parfaitement maîtrisées.
Après avoir laissé à l’élève l’opportunité de montrer ses capacités, Andrius l’abattit avec une facilité déconcertante.

Les autres combats furent menés et remportés par le lieutenant avec la même aisance. Toutefois, il adoptait à chaque confrontation une tactique différente, interdisant toute anticipation pour le combat suivant.

Ce fut enfin le tour de Kénalia. La jeune fille était impatiente de montrer à son oncle ce qu’elle avait appris.

Le combat débuta. Andrius décida d’attaquer immédiatement Kénalia et mit en fonction son blaster. Constatant que le bouclier du tank était encore relevé, la jeune fille riposta aussitôt avec deux roquettes, sans même activer son ordinateur de ciblage.
« Je t’ai eu » cria-t-elle.
Mais à peine les roquettes avaient débuté leur course, qu’elle vit le bouclier du tank se baisser.
« Zut, il savait ce que j’allais faire, et mes roquettes sont trop lentes »

Andrius n’en resta pas là, enclenchant sa postcombustion, son vaisseau se mit à tourner autour de celui de Kénalia, tout en enchainant les tirs de blaster. Ses coups étaient imparables.
Brutalement, il stoppa près du vaisseau de la jeune fille et déclencha une bombe agressive.
Kénalia n’eut même pas le temps d’utiliser ses droïdes de réparation.

Il n’en fallait pas plus pour réduire le tempête à l’état de capsule.
« Non ! » Hurla-t-elle

Contrairement aux autres combats, Andrius n’avait pas laissé une chance à Kénalia. Il pensait qu’en agissant ainsi, la jeune fille abandonnerait peut-être sa folle idée de combattre les mantis.

Le vaisseau d’Andrius se positionnait au dessus de la capsule de Kénalia, se préparant à la collecter, quand le bouclier du tank remonta.

La jeune fille savait que tous les systèmes de son tempête étaient au vert. « C’est le moment » se dit-elle.
Elle enclencha simultanément la matérialisation et son ordinateur de ciblage.
Dès la matérialisation achevée, elle tira deux roquettes à bout portant, et enchaina avec un tir de blaster.
Andrius était touché. Elle comprit qu’elle avait l’avait mis en difficulté en apercevant les droïdes de réparation au travail.
« Je n’ai pas beaucoup de temps » pensa-t-elle « Au plus 40 secondes avant que le bouclier ne soit rechargé »

Sa parfaite connaissance des technologies allait lui être utile. Elle se rendait compte qu’elle parvenait à estimer l’état des équipements de son adversaire.
« Il va récupérer sa postcombustion »
A peine avait-elle prononcé ces mots qu’elle vit le vaisseau d’Andrius prendre de la vitesse.
« Tu ne m’auras pas deux fois » se dit-elle.
Kénalia avait prévu cette réaction et enclenché sa postcombustion dans le même temps.
La cible étant fixée, elle décida de tirer deux nouvelles roquettes, et vira rapidement pour éviter une riposte. « Touché » murmura-t-elle lorsque les deux roquettes atteignirent leur cible.

Mais la technique de pilotage d’Andrius était terriblement efficace. Sa dextérité lui permettait d’effectuer des retournements en postcombustion, tout en utilisant son blaster avec une précision redoutable. Kénalia ne parvenait plus à trouver une fenêtre de tir.

La situation était délicate. A chaque manœuvre, le blaster d’Andrius faisait mouche, et la matérialisation n’avait laissé que peu d’énergie au vaisseau de la jeune fille. Elle ne pouvait donc pas utiliser son droïde réparateur, sans risquer d’être à court d’énergie pour continuer le combat.

Kénalia avait calculé qu’un autre tir de roquettes serait suffisant pour abattre le tank. Mais il lui fallait faire vite, elle savait que le bouclier et le droïde réparateur de son oncle allaient bientôt redevenir opérationnels.

Si elle ne gagnait pas dans les prochaines secondes, le combat était perdu.

Le vaisseau d’Andrius se rapprocha de nouveau, et Kénalia subit cette fois sans bouger le nouveau tir de blaster. Plutôt que de tenter d’éviter le tir, elle avait décidé de rester face au tank.
Andrius fut surpris et ne manœuvra pas immédiatement, restant un court instant dans la ligne de tir de la jeune fille.
Il n’en fallait pas plus à Kénalia qui lança deux nouvelles roquettes.

Andrius avait déjà repris ses attaques, et Kénalia priait pour que les roquettes touchent leur cible.
En effet, son ordinateur de ciblage était entré dans sa phase d’initialisation.

Le temps lui paraissait interminable quand soudain, elle perçut une lueur sur le coté.
Tournant la tête, elle vit la capsule de son oncle.
La jeune fille jubilait « Je t’ai eu »

Le communicateur se mit alors en fonction et elle entendit son oncle jurer.
« Nom d’un mantis ! »
Aussitôt, les commentaires des autres élèves de l’escouade fusèrent et emplirent le cockpit.

La voix du lieutenant tonna alors dans le communicateur « Fin de la récréation. Tout le monde en orbite et direction Prospérous. Débriefing dans 30 minutes »

Lorsque Kénalia entra dans la salle, les autres élèves déjà présents la félicitèrent. Le lieutenant mis fin au brouhaha et commenta le pilotage de chaque élève, précisant ses points faibles et les techniques à travailler en mode combat.

Quand vint le tour de Kénalia, son commentaire fut bref.
« Elève Kénalia, la tactique que tu as utilisée n’aurait pas fonctionné avec un mantis. Dans un combat, les mantis restent quelques temps à surveiller les capsules, et ils sont prêt à faire feu en cas de matérialisation »

Durant un moment, la jeune fille fut décontenancée par les propos du lieutenant.
Mais se rappelant des paroles de son oncle lors de son arrivée, elle comprit alors pourquoi cet oncle, si gentil lorsqu’il était en dehors de l’académie, faisait preuve d’une si grande sévérité lorsqu’il redevenait son officier.

Au fond de lui, Andrius savait que la jeune fille aurait probablement adapté son attitude en fonction de celle de son adversaire. Kénalia avait parfaitement su utiliser les opportunités qui s’offraient à elle.

Ce jour là, Andrius abandonna l’espoir de voir Kénalia renoncer à son idée. Il décida donc de tout faire pour l’aider à devenir une pilote d’exception, afin que jamais, non jamais, un mantis ne puisse lui enlever la seule famille qui lui restait.
 

papouna

Member
Joined
May 12, 2011
Messages
22
Reaction score
0
Bonjour Damocles.

Désolé, je pensais pouvoir poster ici.
J'ai supprimé mes posts pour corriger.
 
A

Anonymous

Tu n'avais pas à supprimé tous les autres messages.

Que tu informes tes lecteurs ou vos lecteurs des prochaines dates de parution de vos histoire ne pose pas de problème.

Ca le devient quand tu ne mets qu 'un smiley ou que des points de suspension et rien d'autre.
 

florentc

New member
Joined
Jun 22, 2011
Messages
19
Reaction score
0
ancore une foi belle histoir papouna et malgré tou vive l'apocalipse :mrorange: :mrorange: :mrorange:
 

graggor

New member
Joined
Mar 2, 2010
Messages
15
Reaction score
0
Un grand merci à vous tous pour ces récits, je relis toujours avec autant de plaisirs ceux-ci.
Il est vrai que votre Amiral est en retraite sur Terre, mais vous êtes toujours présent dans mon esprit.
Le combat n'est pas fini.
 
Top